Depuis les allégations de manipulations de VW, le diesel s’est retrouvé au centre de nombreux débats, alimentés, de plus, par les menaces d’interdiction de circuler. L'utilisation, parfois galvaudée, des termes « particules », « dioxyde de carbone » (CO2), « oxyde d'azote » (NOx) et les diverses normes d'émissions (standards Euro), ont créé l’inquiétude chez les automobilistes et une valse hésitation chez les futurs acheteurs de voitures.
Une situation qui, d’après le dernier rapport DAT, a conduit le secteur du commerce à passer significativement plus de temps à attendre un acheteur potentiel et à éclairer les consommateurs. De fait, 23 % des acheteurs de VN et 15 % des acheteurs de VO déclarent avoir été influencés par le « dieselgate » dans leur décision d’achat.Parmi les acheteurs qui possédaient précédemment un diesel, 17 % (VN) et 20 % (VO), s’en sont débarrassé aussi rapidement que possible, anticipant une perte de valeur ou des interdictions de circulation. Peu d’acheteurs, en revanche, ont décidé de reporter leur achat.
En toute logique cependant, la décision d’acheter, ou pas, un véhicule diesel repose en grande partie sur des exigences de mobilité. Ainsi, les propriétaires de véhicules diesels parcourent en moyenne plus de 20 000 kilomètres par an, tandis que les automobilistes qui roulent à l’essence, eux, affichent annuellement une moyenne de 12 000 km au compteur. Ce n’est donc pas une surprise si les diesels continuent d’être demandés par les acheteurs de véhicules pour le coût du carburant, d’une part, et pour leurs performances moteurs, d’autre part. Certes, les tendances tendent à s’inverser puisqu’en France, de janvier à avril 2018, l’essence rassemblait 53,65 % des nouvelles immatriculations (contre 40,44 %) pour le diesel *. Mais le parc roulant, lui, reste encore majoritairement (aux alentours de 70 % !) au diesel…
*Source : CCFA